La ville de Konya est l’une des plus anciennes villes habitées en continu dans le monde. La région était déjà habitée il y a huit à neuf mille ans, et les ruines de Çatal Hüyük se trouvent á proximité de Konya. Au XIe siècle, Konya fut conquise par les Turcs seldjoukides. Ce peuple venait d’Asie centrale et faisait auparavant partie de la confédération des tribus Oghuz. Konya fut également la capitale de l’État turc seldjoukide d’Anatolie, le Sultanat de Roum, qui a laissé l’empreinte la plus marquante sur la ville. L’emblème des Turcs seldjoukides, l’aigle bicéphale, figure encore aujourd’hui dans les armoiries de Konya.
À Konya, nous avons d’abord visité la médersa Karatay. Elle abrite un musée présentant des carreaux seldjoukides et ottomans. Le plus impressionnant est le dôme central, richement décoré.
Le dôme de la médersa Karatay
Carreaux seldjoukides dans la médersa Karatay
Un autre site intéressant est le Musée de Mevlana. Sur le chemin entre la médersa Karatay et le Musée de Mevlana se trouve la Mosquée Aziziye. Depuis la place qui la précède, ses minarets richement décorés offrent une vue splendide. Autour de la mosquée Aziziye se trouve le bazar, où l’on vend de nombreuses sortes de sucreries.
La Mosquée Aziziye, chef-d’œuvre de l’architecture ottomane
Le Musée de Mevlana est l’un des symboles de Konya. Mevlana est le fondateur des ordres de derviches; ici, à Konya, on trouve même des figures de derviches sur les panneaux de signalisation.
Le dôme turquoise du Musée de Mevlana est visible de loin. L’entrée est gratuite et l’on peut aussi visiter le jardin de roses qui entoure le musée. Sous le dôme turquoise repose Mevlana, entouré de sa famille et de ses disciples. Le musée est donc également un mausolée. Le sol est recouvert de tapis et, à l’entrée, il faut mettre des surchaussures sur ses chaussures.
Le dôme turquoise du Musée de Mevlana est le symbole de Konya
Parmi les objets exposés figurent d’anciens Corans, dont l’un des plus anciens est écrit sur de la peau de gazelle. Dans la salle principale du musée, les derviches dansaient autrefois. Dans les salles latérales accessibles depuis la place devant le musée, on peut en apprendre davantage: instruments, vêtements des derviches sont exposés, et dans les dernières salles, des figures de cire rendent l’exposition plus vivante.